L’analyse du bilan social 2023 effectuée par les élus FO révèle des signes inquiétants.
La réduction de 4 200 postes, notamment par l’accélération des passages en location-gérance de nombreux magasins, alerte sur la pérennité de l’emploi.
Dans les magasins intégrés, la baisse des effectifs permanents est compensée par un recours accru aux contrats précaires, notamment les étudiants, intérimaires et apprentis, entraînant une instabilité croissante de l’emploi. La précarisation est renforcée par l'utilisation massive de contrats temporaires sur des postes de permanents.
En parallèle, la baisse des investissements pour l'amélioration des conditions de travail, ajoutée à la diminution des heures travaillées dans des services essentiels (Services techniques, sécurité, nettoyage…), ne font qu’accentuer la dégradation des conditions de travail.
De plus, la hausse du nombre de salariés inaptes sans possibilité de reclassement, le nombre de départ de tous types, le manque de formation, révèlent des failles dans l’organisation du travail, exigeant des actions correctrices immédiates.
Pour FO, l'analyse de ce bilan social est loin d'être rassurante. La réduction continue des effectifs, l'augmentation des démissions, la hausse des jours d'absence, ainsi que le nombre insuffisant de promotions et de formations pour les employés suscitent les plus vives préoccupations pour Force Ouvrière.
La question centrale, devenue une véritable obsession pour nos dirigeants, demeure : comment réduire encore et toujours les coûts de distribution, en particulier ceux liés aux frais de personnel, sans prendre en compte les conditions de travail des salariés, ni la qualité de service offerte à des clients que Carrefour souhaite pourtant fidéliser ?
Pour FO, il est urgent que l'entreprise mette en place une véritable stratégie commerciale, visant à améliorer ses résultats par l'accroissement du chiffre d'affaires plutôt que par des réductions des coûts.
LES ÉLUS FO ONT RENDU UN AVIS DÉFAVORABLE