Le 18 décembre 2024, l’organisation FO Carrefour Hyper a fait l’objet d’attaques par voie de communication.
Ces attaques viennent d’organisations syndicales minoritaires chez Carrefour qui, pour chercher à exister, optent pour une stratégie populiste au détriment d’un dialogue constructif et responsable.
Cependant FO reste convaincue que les salariés n’ont que faire des conflits syndicaux internes. Nos priorités sont claires : des conditions de travail dignes, la préservation de l’emploi, et une rémunération juste et équitable.
C’est pourquoi FO, largement majoritaire dans le Groupe Carrefour et dans les hypermarchés, s’engage pleinement dans la défense de ces enjeux essentiels. Nous privilégions la négociation collective et un militantisme réformiste, toujours guidés par l’intérêt des salariés.
FO est fière de pouvoir affirmer que, si nous bénéficions aujourd'hui du meilleur statut collectif dans le secteur de la grande distribution, c'est grâce à l'engagement de nos élus et de notre organisation syndicale dans les revendications, les négociations et, si nécessaire, la mobilisation depuis plus de 50 ans.
Un statut collectif que certains syndicats tentent de s'attribuer, alors qu'ils n'ont quasiment jamais signé d'accords, même celui qui a permis d’obtenir notre 14ᵉ mois avec le complément de la prime de vacances en 2012 !
Le dialogue social est une démarche sérieuse. Ce n’est pas un simple outil que l’on agite pour exister, mais une responsabilité que nous portons, chez FO, avec conviction.
Nous le savons, la Grande Distribution, qui est en pleine mutation, subit de graves problèmes structurels (Casino, Auchan, Cora, Match , Atacadao…). Dans ce contexte la direction de Carrefour a fait le choix d'externaliser ses magasins par la location gérance et la franchise.
FO n’a attendu personne pour contester fermement les passages en location gérance et en franchise, et continue de les dénoncer. Depuis 2018, cette position s’est traduite par des mobilisations nationales et des actions locales soutenues et …une expertise restituée au CSE Central le 23 mai 2018 !
En parallèle, FO a également fait preuve de pragmatisme et de responsabilité en engageant des négociations avec la Direction afin d’en limiter les impacts négatifs.
C’est dans cet esprit que FO a négocié, obtenu et signé une clause sociale, garantissant le maintien de certains acquis sociaux pour les salariés. Cette clause sociale, que nous avons négociée dans l’intérêt des salariés, a d’ailleurs, également été signée par l’un des syndicats qui nous attaque aujourd’hui.
Après toutes ses actions au niveau du Groupe Carrefour et dans les hypermarchés, une nouvelle expertise au CSEC n’empêchera pas l’annonce d’une nouvelle liste. Pour FO, la meilleure solution pour obliger les acteurs de la grande distribution à réformer le modèle social de ce nouveau modèle économique est de mener une action à un niveau supérieur.
C’est précisément ce que FO cherche à obtenir, en interpellant le Premier ministre en vue de la mise en place d’un Comité de filière.
Face aux transformations du secteur de la grande distribution, il est impératif que le législateur adopte des réformes tenant compte à la fois des enjeux économiques et des défis sociaux.
Pour FO, ces réformes devront inclure l’introduction d’une clause sociale durable dans tous les contrats de franchise et de location-gérance visant à garantir la préservation des acquis sociaux fondamentaux pour les salariés concernés.
À ceux qui nous accusent, aujourd’hui de bloquer des expertises au CSEC, nous ne pouvons que constater leur perte de mémoire !!
Contrairement à leurs affirmations, FO a toujours veillé à s'entourer d'experts pour accompagner les salariés lors de changements organisationnels susceptibles de générer de la souffrance au travail. FO continuera à le faire avec la même détermination et à mettre la Direction face à ces obligations de résultats en matière de santé et de sécurité des salariés.
Bien que nous ne répondions habituellement pas aux attaques populistes et infondées de certaines organisations syndicales, il est parfois nécessaire de rétablir les faits et de recentrer le débat sur les enjeux essentiels.