© FO LIDL
Trois mois après un premier mouvement de grève marquant au sein de Lidl (46000 salariés), FO, avec d’autres organisations syndicales, a lancé une nouvelle mobilisation. Cette fois-ci, la grève est perlée : les salariés débrayent de une heure à quatre jours, du jeudi au dimanche. Depuis le 15 mai, date ouvrant la première semaine de la mobilisation, « on a vu des actions diverses dans toute la France, indique Sabine Pruvost, déléguée FO. Il est difficile de déterminer le taux précis de grévistes sur les 1600 magasins et vingt-sept directions régionales. Mais les salariés s’emparent de ce mouvement ». Ces derniers refusent
l’obligation de travailler les dimanches et jours fériés. Dans leur communiqué commun, les syndicats dénoncent la forte dégradation des conditions de travail, dont « l’augmentation de la charge de travail » pour les salariés, ce qui « ruine leur santé ».
Polyvalence accrue et salariés en souffrance
Depuis le début de l’année, FO pointe une baisse drastique des effectifs : « En deux ans, nous avons perdu 2000 salariés », précise la militante qui évoque de l’épuisement et beaucoup de souffrance. « De la souffrance physique parce que l’on exige des salariés une forte polyvalence : ils doivent passer des caisses aux rayons, puis réceptionner les commandes, dans un rythme très rapide. » Pour Nathalie Denis, de la FGTA-FO, les conditions de travail au sein de Lidl reflètent celles du secteur de la grande distribution. « Dans cette enseigne, la polyvalence est poussée à l’extrême, mais on voit que c’est une tendance lourde dans tout le secteur. »
Chloé Bouvier pour l'inFO militante.