LA DÉLOCALISATION DES EMPLOIS

QUI NE PORTE PAS SON NOM !

 

Le 20 octobre, à l’occasion de la réunion de l’Instance Paritaire de Dialogue et de Concertation, la direction de Carrefour nous a annoncé que 37 magasins sont concernés par un projet de passage en location gérance.

Au total depuis 2018 :

80 hypermarchés (11 248 salariés)

200 supermarchés (10 855 salariés)

Soit près de 22103 salariés ont quitté le réseau intégré du groupe Carrefour France. Au vu du nombre de magasins annoncés, il est évident que la direction Carrefour a décidé d’accélérer l’externalisation de ses magasins.

La destruction du modèle intégré est à nos portes ! 

FO dénonce et continuera de dénoncer la destruction du modèle intégré, acquis et construit de longue lutte depuis plusieurs décennies, par les salariés et leur syndicat FO chez Carrefour.  Sans oublier l’impact social qu’a le passage en location gérance ou franchise sur les métiers support du groupe. Personne n’est épargné !!

Nous constatons également une augmentation importante d'infractions aux règles du code du travail et du non-respect de la clause sociale par certains locataires gérants, qui ne respectent pas leurs obligations, ni les avantages acquis liés à la rémunération et aux conditions de travail des salariés.

 

Certains locataires gérants et franchisés se comportent en prédateurs contre les salariés, qui se donnent corps et âme pour le développement des résultats de leur magasin. 

 

Au lieu de se débarrasser de sa responsabilité sociale par l’automatisation des annonces de listes de magasins qui passent en LG, la direction Carrefour devrait plutôt se préoccuper des gérants qui, par leurs agissements dégradent le statut social, les conditions de travail et l’emploi des salariés tout en nuisant à l’image et à la notoriété de l’enseigne. Carrefour ne peut plus rejeter sa responsabilité sociale et se doit de prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre fin aux contrats de location-gérance avec les partenaires indélicats à chaque fois que ces derniers ne respecteraient pas les droits des salariés.

 

LISTE HYPERS

 

ALENÇON – CHOLET - GUINGAMP – LORMONT – ROMORANTIN – NANTES BEAUJOIRE – DOUAI FLERS – EPINAL – FOURMIES – MAUBEUGE – ST MARTIN AU LAERT – GENNEVILLIERS – RUNGIS BELLE EPINE – SARTROUVILLE – AVIGNON – MARSEILLE LE MERLAN 

 

LISTE MARKET

 

VENDÔME – ANZIN VALMONT – AVION – ESTAIRES – ETAPLES – JEUMONT – LIGNY EN BARROIS – LILLE FIVES – POIX DE PICARDIE – RAILLENCOURT – BOIS GUILLAUME MAIRIE – BOSC LE HARD – PAVILLY – JOUY LE MOUTIER – NANGIS – TAVERNY – ANNEMASSE FLORISSANT – MOIRANS – SCIONZIER – VOIRON COLOMBIER – LE CRES

 

37 magasins qui viennent s'ajouter aux 258 déjà sacrifiés depuis l'arrivée d’Alexandre Bompard à la tête du groupe. En 2024, ce sera plus de 20 000 salariés qui auront perdu des droits revendiqués, négociés et acquis par la signature de FO, tel que les primes de Participation et Intéressement Groupe, la prime d’Intéressement de leur format, le Compte Épargne Temps, les congés d’ancienneté…