Courrier du 27 octobre 2025, adressé à Nora Mastouri, directrice des ressources humaines de Carrefour Hypermarchés.
Madame la Directrice,
Le 19 juin 2024, en CSE central, vous aviez procédé à la restitution d’un test et à une information portant sur le déploiement du service « Française des Jeux » (FDJ) dans certains hypermarchés. Cette présentation faisait mention de modalités particulières de déploiement.
Pour rappel, les deux premiers magasins tests, à savoir Auteuil et Venette, ont mis en place le service respectivement dans une cellule « Presse » et dans une cellule « Autour du comptoir ». L’ouverture du service FDJ était annoncée sur le magasin d’Étampes courant juin 2024, dans une cellule consacrée au SAV située en arrière-caisse. En parallèle, un déploiement était prévu sur les magasins d’Athis-Mons et de Châteauroux, avec des ouvertures prévisionnelles aux mois d’octobre et de novembre 2024.
Depuis cette présentation, un certain nombre de magasins ont vu se déployer ou sont en cours de déploiement de ce service. Nous avons connaissance à ce jour entre autres des magasins de : Nevers, Saran, Rennes Cesson, Labège… Nous regrettons d’ailleurs qu’aucune liste complémentaire de déploiement n’ait été communiquée aux membres du CSE Central comme cela peut l’être sur d’autres projets.
J’attire aujourd’hui votre attention sur le choix des emplacements retenus pour l’ouverture du service FDJ dans ces magasins : les pôles services / Accueils.
Cet emplacement n’a jamais été évoqué lors de la présentation initiale. Il avait alors été indiqué que pour mettre en place le service « la Française des Jeux impose que le magasin dispose d’une cellule en dehors du magasin (Presse, Autour du comptoir, SAV Faim de journée…) ».
Aujourd’hui, cependant, le choix privilégié d’emplacement retenu pour l’implantation du service FDJ semble être ces pôles services / accueils des magasins.
FO dénonce ce choix qui vient ajouter des tâches supplémentaires à un service déjà fortement sollicité par de nombreuses activités : renseignements clients (physique/téléphone), gestions des réclamations, billetterie, SAV, location de voiture, relais colis… et pose certaines questions comme le dimensionnement des équipes ou encore le respect des procédures argent (avec l’installation d’une caisse supplémentaires et le partage potentiel de fonds de caisse).
Enfin, cela interroge également sur les niveaux de classification des salariés amenés à gérer le service FDJ. Certaines présentations CSE font mention de salariés de niveau 3 (a minima) chargés de l’enregistrement des tickets de grattage et « possiblement » de salariés de niveau 2 chargé de la vente des produits FDJ. Vous n’êtes pas sans savoir que les salariés des pôles services/accueils sont des salariés de niveau 2.
Afin d’apporter toute la clarté nécessaire à ce dossier, je vous demande de bien vouloir suspendre tout déploiement du service FDJ ciblant les pôles services / accueils des magasins et vous fais d’ores et déjà savoir que notre organisation syndicale revendique, à nouveau, l’attribution d’une classification de niveau 3 aux salariés affectés à ces services.
Dans l’attente d’un retour de votre part, recevez, Madame la Directrice, mes sincères salutations.
Dominique Moualek, délégué syndical national




