Cet argument est fallacieux par omission.
Certes, dans le système actuel, pour valider un trimestre, il faut avoir travaillé l’équivalent d’un mois au Smic. Pour valider une année (4 trimestres), il faut donc avoir travaillé l’équivalent de 4 mois au Smic.
Il est donc vrai que celui ou celle qui n’atteint pas le montant d’un Smic brut mensuel ne validera pas de trimestre.
Mais chaque trimestre validé, dès donc l’équivalent d’un Smic mensuel de salaire, sera compté pour la durée de cotisation. Au terme de la carrière, la pension à taux plein dépendra du nombre total de trimestres validés sur cette base et, très important aussi, cette pension sera alors calculée sur les 25 meilleures années (régime de base des salariés) complétée de la retraite complémentaire (Agirc-Arrco).
Le système par points peut sembler plus avantageux puisque permettant d’acquérir des points dès la première heure salariée. Attention cependant. Celui ou celle qui n’a travaillé que partiellement (par exemple l’équivalent d’un seul mois sur le trimestre), n’aura acquis qu’un tiers de points possibles sur le trimestre. Le manque à gagner de points, correspondant aux deux mois non travaillés, pénalisera le capital de points au terme de la vie active, ce qui amputera d’autant le niveau de pension. Et la référence aux 25 meilleures années pour le calcul de la pension de base, disparaît !